L’une et l’autre : EXERCICES D’ADMIRATION

(L’Iconoclaste, 2015)

Jardin-Tino-Rossi-sculpture

Clair matin d’avril, rendez-vous au jardin – ce jardin méconnu, en contrebas du quai de la Tournelle, si discret qu’on peut le traverser sans se rendre compte que c’est un jardin – tout à la contemplation du fleuve et des façades de l’Ile Saint-Louis – l’esprit enchanté, un reflet sur l’eau, le vert bien cru des feuilles – jusqu’à croiser une sculpture contemporaine, acier sombre, marbre fluide, qui arrête le regard, suspend le mouvement – et c’est comme si le jardin tout entier s’inventait tout à coup, apparaissait à cet instant sous mes yeux.

Le livre que je t’apporte propose une découverte du même ordre : presque fortuite, et constructrice d’univers. Six femmes, auteures d’aujourd’hui, y disent en une nouvelle, chacune avec sa personnalité particulière si sensible dans ces textes courts, leur admiration, leur attachement, leur tendresse pour une écrivaine du passé.

C’est un livre dense : six univers éclairés par le prisme de six imaginaires complices… C’est un livre libre, qui parle de lecture et d’écriture, et de ce lien secret qui se tisse en lisant. Moi je l’ai ouvert pour Marie Desplechin, dont la simplicité, la force et la douceur me touchent depuis toujours – puis chacune m’a entraînée, de réminiscences en découvertes… Tente l’expérience, en entrant dans ce livre là où ton goût et ta curiosité te porteront d’abord.

Enfin… bien sûr. Ce sont des femmes qui racontent la vie d’autres femmes. Féministe ce livre ? A toi de me le dire à la dernière page.

Dans ce livre :          Lorette Nobécourt parle de Marina Tsvetaeva
Marianne Alphant parle de Jane Austen
Cécile Guilbert parle de Cristina Campo
 Marie Desplechin parle de la Comtesse de Ségur
 Gwenaëlle Aubry parle de Sylvia Plath
Camille Laurens parle de Louise Labé

 


Dans la même famille : Les femmes qui lisent sont dangereuses, Laure Adler et Stefan Bollman, (Flammarion, 2006), Elles, Virginia Woolf (Rivages poche n°759, 2012), Quand j’étais Jane Eyre, Sheila Kolher (Quai Voltaire, 2012), mais aussi Le cheval Peguy, un mystère, Jean-Luc Seigle (Pierre-Guillaume de Roux, 2014)

Laisser un commentaire