Archives de l’auteur : L'émoi des mots

Le grand Cœur, Jean-Christophe Rufin : LE GENIE DE VIVRE

(Gallimard, 2012, Folio n°5696)

Palais Jacques Cœur à Bourges

Palais Jacques Cœur à Bourges

 

Paris, 16ième arrondissement cossu et tranquille. 18 heures 30 en hiver, froid intense, obscurité déjà épaisse. A l’angle de la rue des Sablons, un petit café concentre lumière et chaleur. Une clameur nous saisit : surprise ! C’est un haut lieu des paris hippiques… Médusé, tu t’installes à la seule place libre, juste sous l’écran – personne ne nous remarque. Lire la suite

Trompe-la-mort, de Jean-Michel Genassia : ALLER-RETOUR NEW DELHI-LONDON

(Albin Michel, 2015)

Lamy, Gallerie Weonart

Lamy, Gallerie Weonart

Rue de la Glacière, 13ème arrondissement, matinée d’hiver, clarté pâle. Teathétcha, une boutique de thés qui fait aussi salon : temps qui s’étire, et les scones les plus légers que j’aie jamais goûtés. Je savoure l’humour à l’anglaise et les ultimes rebondissements de Trompe-la-mort – retournements de situation, coups de théâtre, évènements imprévisibles aux conséquences incalculables, quel rythme ! C’est le dernier roman de Jean-Michel Guenassia. Tu te souviens ? L’auteur du Club des Incorrigibles Optimistes. Lire la suite

Danser les morts, de Laurent Gaudé : UN VOYAGE HYPNOTIQUE

(Actes Sud, 2015)

Laurent Gaudé
Café du Trocadéro, 10 heures, un matin d’hiver – La brume de février masque l’architecture imposante qui ferme l’horizon. Salle déserte, accueil acariâtre et café trop amer – nous savourons ensemble, en riant à voix basse, cette ambiance si parisienne. La photo du visage d’un écrivain est posée parmi les tasses.

- C’est Laurent Gaudé. Je l’ai croisé sur l’écran de mon téléviseur, il commentait Danser les morts, son dernier roman. Faut-il écouter les écrivains parler de leurs livres? Lire la suite

Charlotte, de David Foenkinos : DISCRETE ARDEUR

(Gallimard, 2014)

Charlotte Salomon, 1939

Charlotte Salomon, 1939

Place de Catalogne, 17 heures en hiver. Ciel bas, gris, humidité transperçante – j’entre vite, je suis en retard…tu détestes. Eclats des lumières, je longe le bar, accompagnée d’effluves de café, balayant la salle des yeux. Lire la suite